lundi 11 janvier 2016

1966

Cette année là dans le monde...
  • Indira Gandhi devient Premier Ministre en Inde.

  • A Phnom Penh au Cambodge, le Général de Gaulle invite, dans son discours, les Américains à quitter le Viêt-Nam.

  • Walt Disney fait un drôle de cadeau aux enfants...en tirant sa révérence .

...en France
  • Le réalisateur Claude Lelouch remporte la Palme d'Or à Cannes pour son film "Un homme et une femme".


  • Bob Dylan est en concert à l'Olympia.



  • Jacques Dutronc signe son premier album tandis que Michel Polnareff triomphe avec "La Poupée qui fait non".




...et à la M.J.C.




Cette première année d'existence traduit une belle mobilisation de tous les bénévoles membres des deux instances que sont le Conseil d'Administration puisque nous notons  la tenue de deux C.A. ainsi que le Bureau qui lui se réunira cinq fois.

La question prioritaire et récurrente de cette année tourne, mises à part les démarches liées à la création et à l'affiliation de la M.J.C., sur la nature du bâtiment et le choix du terrain. Où allait-on implanter cette nouvelle structure ?


Le Conseil d'Administration provisoire se réunit le 7 janvier dans la foulée de son Assemblée générale. Il élit son Bureau et valide le dépôt des statuts en Préfecture. La déclaration officielle paraît dans le Journal officiel du 6 mars 1966.








L'Assemblée générale qui précéde ce C.A. aborde un ordre du jour très chargé : un retour sur la conférence animée par M. Urbaneck (délégué de la fédération) le 9 décembre 1965 à la Mairie en présence de plus de 100 personnes, la composition du premier Conseil d'Administration, les élections des membres du Bureau ainsi que plusieurs questions  diverses.

Cette conférence du 9 décembre avait pour objet essentiel de présenter le cahier des charges d'une M.J.C. : l'ouverture à tous, l'intergénérationnel, la nécessaire bonne gestion, la non concurrence entre les associations et structures locales, l'ouverture aux autres organismes, la nécessité d'attirer et non de contraindre à la fréquentation, le rôle du Conseil de Maison et celui distinct du Conseil d'Administration.

Le Conseil d'Administration qui suit cette A.G. permet de désigner par élection le Bureau qui doit poser les bases de la construction de cette nouvelle M.J.C. Sont élus : Monsieur Develay comme Président, Messieurs René Soro et Bernard Vouaux comme Vice-Présidents, Ernest Drouin comme Trésorier, Daniel Ortéga comme Trésorier-adjoint, Anne-Marie Rubellin comme Secrétaire et Jean-Pierre Saconney en qualité de Secrétaire-adjoint.

          Jean Develay, le premier Président de la M.J.C. élu lors du C.A. du 6 janvier 1966





Plusieurs autres décisions sont prises : ouverture du registre officiel, démarche d'affiliation de la M.J.C. à la F.F.M.J.C., ouverture d'un C.C.P., fixation du montant des cotisations,  désignation de deux commissaires aux comptes et, point important, le choix du terrain sur lequel doit s'édifier la M.J.C. en dur sur un espace proposé par la S.E.C.O.R.

Ce C.A. est très important car fondateur dans l'administration et l'organisation de cette M.J.C. Le délégué de la F.F.M.J.C. a bien pris soin d'attirer l'attention des futurs administrateurs et jeunes du Conseil de Maison quant à la décision de créer et d'affilier une M.J.C. à Chenôve et qui ne vaut que si la démarche est sous-entendue par une forte mobilisation et un fort engagement durable. Avec du recul, on dira que ses recommandations n'ont pas été trahies puisque la M.J.C. s'achemine, à l'heure où s'écrivent ces lignes, vers son 50è anniversaire qu'elle fêtera en 2016 !

Malgré le manque de local, certaines activités fonctionnent comme les sorties de plein-air et de ski ainsi que la gymnastique.


        Une journée à la campagne près du lac de Sathenay
                                    



  Une activité très prisée par René Soro : le ski aux Rousses
                               




Un seul objectif : trouver un local




C'est durant cette même A.G. constitutive que la décison de rechercher un terrain pour une implantation provisoire est prise. Plusieurs pistes sont évoquées avec la SECOR d'autant que la M.J.C. a décidé d'acquérir le baraquement de l'entrepise des Travaux Souterrains situé rue des Clématites. Face à la difficulté d'obtenir des subventions pour cette acquisition, le Président Develay adresse en novembre un courrier de demande officielle d'aide financière au Conseil Général de Côte d'Or. Cette demande détaille les frais d'acquisition ainsi que les frais connexes (dalle, murets, enduits, sanitaires, etc.). Malheureusement, la réponse est négative...


L'enjeu est de taille en ce début d'année puisqu'il faut absolument régler cette question du terrain où implanter le bâtiment provisoire avant la construction d'un équipement durable. C'est la SECOR qui a la responsabilité de mettre à disposition ce terrain. Un premier espoir apparaît avec la proposition émanant de l'Association Syndicale des Familles (A.S.F.) de mettre à notre disposition, à titre provisoire, un terrain situé derrière la propriété du Docteur Desserey. Le directeur des H.L.M.,  Monsieur Tainturier, est disposé à donner des matériaux pré-fabriqués, susceptibles de permettre l'édification d'un bâtiment sur ce terrain, ainsi qu'à fournir des cadres qualifiés pour la mise en place de ce bâtiment. Toutefois, précise-t-il, ..."ce don ne serait fait que si la M.J.C. pouvait, de son côté, trouver à titre bénévole, des ouvriers qualifiés et des jeunes faisant fonction de manoeuvres pour aider l'encadrement ". Ce dernier point laisse songeurs les administrateurs qui souhaitent étudier plus à fond cette proposition. En mars, une piste sérieuse est avancée. Un terrain est repéré à l'intersecton du boulevard Maréchal de Lattre de Tassigny et de la rue Général Giraud. Mais beaucoup de chantiers à Chenôve accusent un retard important : le terrain pour la M.J.C., le démarrage des travaux du Centre Social Nord ainsi que le Centre commercial St-Exupéry. Le ton commence à monter sérieusement entre la Ville et la SECOR...


 Un premier équipement collectif dans la Z.U.P. : la chaufferie
                             



Toujours pas de réponse de cet organisme en juin. De son côté, la M.J.C., qui a abandonné la proposition de l'A.S.F., dépose une demande d'aide financière (qui n'aboutit pas) pour l'investissement du bâtiment auprès de la Caisse Régionale de Sécurité Sociale dès lors que les élus du Conseil d'Administration valident, le 17 juin, l'achat par l'association du bâtiment de la Société des Travaux Souterrains (le préfa). La Mairie s'engage à offrir un terrain conséquent pour son implantation. Plusieurs administrateurs proposent même d'engager une campagne de presse pour mobiliser tous les décideurs ainsi que la population à travers un appel aux dons pour accroître la mise de fonds.
Mais les choses avancent puisqu'une proposition est faite par la SECOR à la Mairie ainsi qu'à la M.J.C. de mise à disposition d'une surface de 2 000 m2 propriété de l'Evêché de Dijon. Durant le Bureau du 18 juin, Monsieur Bailly, Maire, informe qu'il a accepté d'acquérir ce terrain tout en garantissant le prêt que la M.J.C. devra contracter pour l'achat et l'installation du préfabriqué. En effet, tous les organismes financiers ont refusé l'attribution de ce prêt à la M.J.C. : Caisse d'Aide aux Collectivités à Dijon, Caisse d'Epargne de Dijon, Caisse des Dépôts et des Consignations.

Mais le temps presse car le bâtiment convoité (140 m2) doit être installé sur le terrain aux alentours du 15 août...
Deux personnes tout particulièrement jouent un rôle déterminant dans la délicate gestion de ce dossier : le Président Develay et Monsieur Pérignon, administrateur.
Côté financier, le besoin est évalué à 25 000 F pour l'achat, le transport et la mise en place du baraquement. C'est l'agent général d'assurance de la M.J.C qui consent un prêt à la M.J.C., prêt qui est garanti par la Ville. Durée du prêt : cinq ans. Remboursement annuel : 5000 F. Taux d'intérêts de 5 %. Le remboursement du capital et des intérêts doit être assuré d'une part par la subvention annuelle de 2 000 F allouée par la Municipalité et d'autre part, par les recettes du bal annuel organisé par la M.J.C.

La reconnaissance de dette signée par le président Develay




Les refus des partenaires publics financiers essuyés lors de la demande d'un prêt pour l'acquisition du préfabriqué ne découragent pourtant pas les responsables qui décident maintenant de déposer des demandes de subvention pour le fonctionnement et l'équipement en matériel du bâtiment : Caisse d'Allocations Familiales, Conseil Général de Côte d'Or, entre autres.
Pas de  chance cette fois encore puisque ce dernier organisme, par le biais du Préfet, nous fait savoir que notre demande de subvention a été présentée tardivement et qu'elle ne peut être soumise à examen par l'Assemblée Départementale ! Les demandes devant parvenir à la Préfecture avant le 1er novembre. Mais un espoir demeure puisque les services de la Préfecture représenteront notre demande lors de la première session ordinaire de l'année suivante...


Le Conseil d'Administration du 14 septembre aborde un autre point important : celui de trouver un professionnel qui soulagera le fort engagement des bénévoles. Une première solution consisterait à dédommager un bénévole à hauteur de 150 F par mois. Dans le même temps, le C.A. décide d'interpeller la F.F.M.J.C. afin de prendre rang pour l'attribution d'un directeur à la M.J.C. de Chenôve.

Un autre problème reste à régler, celui du démontage, du transport et de la réinstallation du bâtiment situé rue des Clématites. C'est au cours du C.A. du 4 novembre que la décision est prise de contracter avec l'entreprise Joinville de Dijon pour assurer ce déplacement. En prévision de cet équipement, d'autres questions fusent : construction et pose de volets, éclairage public à proximité du bâtiment afin d'en sécuriser les abords, avantages ou inconvénients  du mode de chauffage (gaz ou air pulsé), etc.



Un bras armé : le Conseil de Maison



En plus du Conseil d'Administration (organe souverain et juridiquement responsable), la M.J.C. comme toutes ses consoeurs en France, dispose d'une structure opérationnelle en charge de l'animation et de la gestion quotidienne de l'association. C'est la raison pour laquelle, et ceci depuis le début, René Soro a la double responsabilité de Vice-Président du C.A. et de Président du Conseil de Maison. L'articulation est ainsi faite entre la structure dirigeante et les responsables de chaque section auxquels se joignent les jeunes parmi les plus motivés et volontaires pour s'engager dans des responsabilités.
La première réunion de ce Conseil de Maison se déroule le 6 juin 1966 en présence d'une quarantaine de jeunes accompagnés de quelques parents. C'est l'occasion de faire le point sur les activités existantes (handball, volleyball, basket, secourisme, tennis de table, gymnastique, bibliothèque) ou à venir (stages de ski, stage photo, journal, aéromodélisme, cinéma, éducation physique, pétanque, auditions musicales, etc.). Les idées fusent, beaucoup se concrétisent notamment dans le domaine sportif.

Le journal Les Dépêches, grand quotidien régional, relate dans le détail le contenu de cette importante réunion. On est indulgent avec quelques erreurs orthographiques. Depuis cette date et jusqu'à maintenant, les deux quotidiens (Les Dépêches et le Bien Public) traiteront régulièrement et fidèlement  l'actualité de la M.J.C.



Siègent au Bureau (de g. à d.) : J.Luc Sordet, René Soro, Robert Mozziconacci et J.Pierre Saconney.

 







L'année  se termine sous les meilleurs auspices puisque la M.J.C reçoit de la F.F.M.J.C. sa notification d'affiliation, en qualité de maison stagiaire en création. Immatriculation : 841-21-08-66. Seule vraie grosse déception : la décision de Monsieur Develay d'abandonner la présidence pour des raisons professionnelles.  Décision que tout le monde regrette compte tenu du rôle fondamental que ce Président a joué dans l'accompagnement des jeunes déterminés à créer une M.J.C. dans cette ville.

Notification d'affiliation à la F.F.M.J.C.














      



                                   

Les premières adhésions



Le premier registre d'inscription des usagers (adhérents) entre en service. Les premières cotisations sont enregistrées. René Soro (à tout seigneur tout honneur) y occupe la première place. Normal pour ce pionnier !






























La première saison 1988/1967 compte 69 adhérents cotisants !



Les bouilleurs de cru place A.Laprévote avec l'alambic à vapeur

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